Le Presse Pub

StreetReporters, du journalisme participatif

Lancé en juillet 2008, Street Reporters est constitué de 120 contributeurs… non payés. Ils réalisent des sujets pour le site interactif qui attire 120 000 visiteurs uniques par mois, que 4 rédacteurs et un monteur chapotent. Du journalisme participatif. Nous avons rencontré Johan Weisz  à la rédaction.

Qui sont-ils ? Comment ça marche ? Une « sorte d’école de journalisme informelle », « du donnant-donnant »,  le concept StreetReporters est sorti de l’incubateur d’entreprises de l’ESSEC. Plus d’infos avec Johan Weisz. Commentaire, Flora Genoux

Si la vidéo ne s’affiche pas : http://www.youtube.com/watch?v=lMFyFN7h5K8

Le modèle économique, c’est plutôt original. Le site repose sur des contributeurs gratuits. Et les fondateurs ne se rémunèrent pas pour l’instant. Ils « mangent des pâtes » comme ils disent. Encore une fois, dans un contexte difficile, les sites internet d’information comptent sur la diversification de leurs activités pour vivre. Plus d’infos, en vidéo

Si la vidéo ne s’affiche pas : http://www.youtube.com/watch?v=Fhteuu4j5qw

Par Flora Genoux, Antoinette Jeanson et Charlotte Lazimi

Mai 18, 2009 Posted by | A LA UNE, Les Seigneurs du Web | , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Edwy Plenel : « La presse ancienne a fait une erreur historique »

Edwy Plenel, ancien journaliste du Monde a créé, il y a un an, le site d’information payant « Médiapart ». Il estime « qu’on ne peut pas faire un journalisme de qualité en comptant sur la seule recette publicitaire » et que « la presse ancienne a fait une erreur historique en mettant ses contenus gratuitement en ligne. »Edwy Plenel explique pour nous son modèle économique.Par Charlotte Lazimi et Nina Drewes

Dans cet entretien, Edwy Plenel présente son modèle économique comme le seul possible et viable « pour une information de qualité ».

« Le parti pris de Médiapart depuis le début, c’est que  la gratuité comme modèle économique viable pour une information de qualité, de référence sur internet, c’est une pure illusion » explique-t-il.

« Le seul modèle viable pour la presse de qualité sur internet,  c’est un modèle mixte. Une partie est évidemment en accès libre sur Médiapart, c’est la gratuité démocratique d’internet, gratuité de l’échange, du lien, du partage. »

Seule l’information doit être payante.  » Mais l’information, ça a une valeur. La qualité de l’information , ça a une valeur. Un public, ça a une valeur. D’où, ce modèle qui repose sur l’abonnement, beaucoup moins cher que la veille presse. »

Edwy Plenel attaque aussi Rue89, qui livre en accès libre son contenu.  » Si on regarde, par exemple, nos amis de rue89, qui sont dans la même culture  professionnelle que nous, ils n’y arrivent pas. On ne peut pas payer des salaires, payer  des enquêtes, faire un journalisme de qualité en ne comptant que sur la seule recette publicitaire. »

Pour appuyer sa démonstration, Edwy Plenel explique que la publicité sur internet est très peu rémunératrice pour les sites qui la diffuse. « La publicité vaut beaucoup moins sur internet que sur le papier, à peu près 15 fois moins » indique-t-il avant d’ajouter:  » Pour que la publicité rapporte, il faut être en millions de visiteurs uniques, en dizaines de millions. »

« C’est une logique d’audience, ce n’est pas une logique d’achat et de fidélisation » ajoute-t-il. Edwy Plenel dénonce une logique « d’audience,  pour une information qui ne dérange pas ».

Il défend ainsi  son site et se targue de gagner chaque jour de nouveaux abonnés. « Médiapart atteindra ses objectifs en 2011″ . »Quatre ans pour gagner là, où des sommes immenses ont été engouffrées dans la gratuité publicitaire ». Le site a déjà levé 3,7 millions d’euros par les fondateurs. Et depuis cet automne, cherche 2 millions d’euros pour atteindre son objectif de rentabilité. « Nous aurons coûté en tout 6 millions d’euros » assure-t-il.

Edwy Plenel veut faire de son site, un site de référence comme l’était le Monde et considère que le monde.fr n’est pas rentable. « Il est une filiale du Monde, qui vient de faire un nouveau plan social. Et, le gros de ses contenus est fait par la vieille industrie, qui est en crise. Il est sur une bulle, il est dans son illusion. Il est le Monde.fr. »

« La presse ancienne a fait une erreur historique en mettant ces contenus gratuitement sur le web, c’est la première bataille que j’ai perdu au Monde. » Pour Edwy Plenel, il n’y a qu’un modèle, le sien.

avril 1, 2009 Posted by | Perspectives - web et publicité | , , , , , , , | Commentaires fermés sur Edwy Plenel : « La presse ancienne a fait une erreur historique »

Arthur Millet: lemonde.fr est efficace

Comment marche la pub sur un site d’info en continu? Un modèle économique mixte, qui allie publicité et abonnements, c’est le secret de la réussite pour Arthur Millet, directeur de I-Régie, la régie publicitaire du monde.fr.

Proposer à ses annonceurs des innovations, comme l’appli I-Phone, déjà installée sur la moitié des I-Phone en circulation, et être efficace, c’est la politique de la régie, qui cible au maximum les annonceurs.

Questions Réponses de Arthur Millet,

Par Antoinette Jeanson et Charlotte Lazimi

mars 18, 2009 Posted by | Les Seigneurs du Web | , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Nicolas Traube: « Le modèle de TF1 est obsolète »

Nicolas TraubeProducteur pour la télévision et le cinéma, Nicolas Traube a travaillé dans le service public comme directeur des fictions de France 2 de 1996 à 2000. Il a récemment produit Coco Chanel avec PAMPA Production. Membre de la commission Copé, il reste critique sur la réforme de l’audiovisuel public. Le marché publicitaire est bouleversé. Paradoxalement, il anticipe des difficultés pour les chaines privées généralistes. Aucune chaine privée gratuite, à l’exception de M6 n’a trouvé de modèle économique viable.

Pourquoi supprimer la publicité dans le service public?

Nicolas Traube – Il faut le demander au Président de la République. L’idée de supprimer la publicité dans le service public est une idée cohérente. Ca avait l’avantage de rendre le paysage public et privé moins belliqueux. Cette mesure devait favoriser les chaines privées. Dès lors, deux questions : Pourquoi n’a-t-on pas augmenté la redevance, ce que nous avions préconisé ? Quel est son impact sur le marché publicitaire pour les chaines privées avec une seconde coupure publicitaire ?

Quelles sont les conséquences sur les programmes proposés à la télévision?

NT – Il est trop tôt pour le dire. Mais cette suppression a révélé une seule chose : les habitudes des téléspectateurs sont beaucoup plus souples qu’on ne le pensait. Les téléspectateurs regardent sans problème à 20h35, un programme qu’ils avaient l’habitude de voir à 21H.

Comment les chaines privées s’adaptent-elles à cette réorganisation du marché publicitaire ?

NT – La suppression de la publicité sur le service public et la seconde coupure pour les chaines privées auraient pu permettre à TF1 de vivre plus heureux. Mais personne n’anticipait le bouleversement de la publicité avec l’arrivée de la crise. Rappelons que la TNT a été introduite en France contre les vœux de TF1. Le modèle de TF1 n’est pas viable malgré l’arrêt de la publicité sur le service public et la seconde coupure publicitaire accordée. Ils n’ont pas de modèle de substitution. Cette chaine est beaucoup trop chère. Chaque nouvelle émission est un échec. Les deux seules modèles viables, pour le moment, sont les chaines payantes ou les chaines financées par l’Etat. Pour « les chaines en clair », je ne sais pas si elles vont continuer à se financer par la publicité. Nous savons une chose. Les consommateurs ont envie de voir des images, mais personne ne sait comment elles seront financées. Il va falloir trouver des modèles de substitution. Le côté, nous sommes TF1, nous récoltons 50% des publicités et nous achetons les plus grandes stars et les plus grands films : ce modèle est obsolète.

Comment l’expliquez-vous?

NT – TF1 est en train de revenir aux séries de format 90 min. au lieu de 52 min. pour les fictions. Ce format ne plait qu’à un public plus âgé et qui n’intéresse pas les publicitaires. Il n’y a pas de réflexion sur les programmes pour améliorer l’offre. M6 est plus réactif. Avec « 100% mag » à 18h en Access prime time, ses dirigeants répondent mieux aux attentes des téléspectateurs. M6 peut adapter le coût de sa grille aux recettes publicitaires qui vont s’accumuler. Ils ont un modèle possible. M6 n’aime pas la fiction mais TF1 ne sait pas quelle fiction financer. Il existe des programmes qui atteignent leurs cibles publicitaires. Encore faut-il que les chaines passent les bonnes commandes aux boites de production et permettent ainsi à ces programmes d’exister. Nous, producteurs ne proposons pas les genres.  Nous répondons aux demandes des chaînes. Lorsque je suis entré à France 2 en 1996, j’ai enfin pu permettre l’arrivée l’arrivée sur notre antenne des  séries de 52 minutes que je me suis échiné, sans succès à proposer aux autres chaines, avec un net rajeunissement du public, ce qui est positif pour tout le monde.

Par Charlotte Lazimi

BIOGRAPHIE

Nicolas Traube, Abonné aux succès

1976 crée sa société de documentaires JACARANDA FILMS, coproductions internationales.

1981 rejoint HAMSTER PRODUCTIONS, produit « Le Château des Oliviers » et seconde la production des « Instits», « Navarro ».

1983-1996 est élu vice-président de l’USPA (Union Syndicale des producteurs Audiovisuels), puis Co-Président de 1983 à 1996.

1996 est appelé à la Direction de la fiction de FRANCE 2, lance les nouvelles soirées « polars» du Vendredi (P.J. Avocats et associés, Crimes en série…) les mini-séries du lundi (La bicyclette bleue, Victoire ou la douleur des femmes…), et le feuilleton quotidien « Cap des Pins »de 260 épisodes

2000 crée PAMPA PRODUCTION, produit « Princesse Marie » avec Catherine Deneuve, « Les amants du Flore » avec Anna Mouglalis et Lorant Deutsch.

2008 Février/Mai membre de la Commission pour une nouvelle télévision publique dirigée par Jean- François Copé produit « Coco chanel » avec Shirley Mclaine.

Site de la commission Copé.

février 23, 2009 Posted by | La réforme de l'audiovisuel public?, Pub & Crise | , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire